Farmville est un petit jeu développé comme application sur Facebook
par Zynga qui consiste en une ferme virtuelle où l'on peut gérer ses
territoires (champs, vergers...), ses objets, ses constructions, ses animaux et
ses récoltes.
Bientôt aussi célèbre et familier que MARIO BROS,
Farmville fait désormais parti du quotidien de nombreuses familles et devient même
une addiction comme on peut le découvrir dans l’extrait de <Facebook m’a
tuer> d’après Alexandre des Isnards et Thomas Zuber
En effet Elodie jeune employée de bureau tout à fait
ordinaire va le découvrir à ses dépends.
Inviter
à y jouer par sa cousine très sérieuse
Elodie succombe à la curiosité de découvrir ce jeu si populaire malgré des préjugés
bien encrés du genre : pourquoi faire ; c’est une perte de
temps…..
Et
pourtant dès les premiers clicks elle se sent dans son Univers ; en effet chacun de ses clicks entraine une réaction.
Chacune de ses actions à une évolution quasi instantanée ou perceptible dans un
délai très court, en quelques heures une récolte ou une construction de finie.
Chacune de ses évolutions est félicitée et donc reconnue: <CONGRATULATIONS>.
Elle
Agit sur le monde qui l’entoure. Elle devient Actrice de ce monde virtuel. Sa présence ; ses actions ont un sens.
En plus de se sentiment de contrôle et de pouvoir, elle entre
en contact avec d’autres personnes et construit ainsi un réseau. Réseau de personnes comme elle qui, dans ce monde
virtuel sont présentées comme les <parfaits voisins> et donnent ainsi
l’illusion d’un monde parfait.
Cet
intérêt pour le jeu passe petit à petit de pause agréable à une véritable addiction.
Sans même en prendre conscience elle se déconnecte de la vraie vie et des vraies
personnes.
Mais à quoi est due le succès
de ces jeux de plus en plus nombreux et présents sur les réseaux ?
LA SIMPLICITE GRATUITE : Farmville est un de ces jeux parmi tant d’autres et
malgré un design et des graphiques enfantins il obtient de nouveaux addicts
tous les jours.
La
facilité d’utilisation du jeu peut déjà expliquer un tel phénomène ; Tout
le monde est capable d’y jouer. Aucune connaissance ou aptitude spécifique
n’est nécessaire.
La
gratuité peut aussi être une raison du succès, c’est un jeu pour tous les
budgets.
LA RECONNAISSANCE DECUPLE L’ESTIME DE
SOI : De plus, toute étape à franchir ou tâche à accomplir l’est
dans des délais d’attente très courts, réaliser une récolte en une nuit,
construire quelque chose en quelques clicks pour ne citer que ces exemples.
Comme
on le disait tantôt le joueur est acteur. De nombreuses personnes se sentent dévalorisées
au quotidien, elles ont des comptes à rendre, une hiérarchie, des obligations.
Mais une fois qu’elles se retrouvent dans ce monde virtuel, chacune de leurs
actions est appréciée à sa juste valeur,
elle est même félicitée. Le joueur
devient acteur de sa vie.
Et
pourtant le concept peut paraître un peu stupide, tout le monde sait que l’on
ne, réalise pas quelque chose d’aussi énorme qu’une plantation en quelques
clicks mais voilà ; le jeu me donne cette capacité : ce POUVOIR, presque cette toute puissance.
LA MISE EN RESEAU : L’autre spécificité de ces jeux est la mise en
réseau, la publicité est faite par les adeptes eux même qui, pour progresser
doivent agrandir leur réseau en invitant d’autres érudits à se joindre à eux : c’est l’effet <boule de neige> il n’y a pas
de bouton OFF.
Et
là, une société virtuelle se met en place avec pour objectif commun : Construire
un environnement qui apparaît comme Idéal.
Avec des voisins parfaits des
projets communs voués au succès. Une
ambiance où le côté obscur de l’être humain ne s’exprime pas. L’entraide, la
vie en communauté avec des valeurs de
partage est mise en avant pour nous
immerger là encore dans une illusion de bonheur.
L'auteur
: iDorian a dit
Ce monde, tel qu’il est fait,
n’est pas supportable. J’ai donc besoin de la lune, ou du bonheur, ou de
l’immortalité, de quelque chose qui soit dément peut-être, mais qui ne soit pas
de ce monde.
Cependant les risques sont
ils vraiment décelés ?
D’une
simple activité agréable à la pause la manie de se connecter à Farmville devient souvent une véritable addiction.
Comme
on peut le voir dans cet extrait, ce monde virtuel parfait pour les adeptes
leur fait perdre toute notion du monde réel.
Toutes
leur journées et leurs nuits sont rythmées par les connexions ; les
notifications d’activité dans le jeu. Ils
vivent au rythme instauré par le jeu (les récoltes, les animaux à nourrir etc…).
Et ces mêmes notifications ne s’arrêtent pas et vous sollicitent régulièrement
pour revenir au jeu.
Les
conversations virtuelles deviennent bien vite plus passionnantes avec comme
sujet principal des références communes au jeu bien sûr. L’adepte en oublie
bientôt ces obligations de LA VRAIE VIE.
La
vie virtuelle devient bien plus palpitante que le quotidien du commun des
mortels. Le joueur se sent projeté dans cet
univers où il s’y sent chez lui, où il veut rester plongé le plus
longtemps possible. Il est alors addicte.
Mais l’Homme est humain et
comme on dit si bien chasser le naturel il revient au galop, alors l’évolution
rapide et exceptionnelle de nos voisins, leur réussite dans notre monde virtuel
idéal ne nous pourrait-elle pas nous rendre un peu jaloux au final ?
Quelques articles nous font cependant
penser que Farmville n’est en rien une fatalité.
Un retour à la réalité
Bien heureusement, le jeu devient vite chiant (il faut le dire), et une
fois que vous atteindrez un niveau élevé, vous n’aurez plus grand chose à faire
sinon récolter, aider et envoyer des cadeaux. C’est alors que le retour à la
réalité s’effectue progressivement. Vous nettoyez enfin votre wall (mur)
Facebook, et vous recommencez à raconter votre vie au lieu de demander des
clous et des planches : vous êtes guéri ! (extrait d’un article de I.Dorian)
Cependant on remarque que farmville perd
de son élan
Je pense que l'on est guéri jusqu'à la suite de Farmville arrive. Farmville 2, 3, résurrection et là, la maladie revient. Le vrai remède c'est de ne jamais commencer. Il vaut mieux prévenir que guérir.
RépondreSupprimerComme toute drogue….le premier pas est souvent fatal
RépondreSupprimerje suis d'accord avec toi